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5 décembre 2013 4 05 /12 /décembre /2013 16:38

Nous luttons depuis des années contre les nouvelles lignes ferroviaires à grande vitesse (LGV) car elles constituent une atteinte à notre environnement, un totem pour quelques grands élus mégalomanes, un instrument de discrimination sociale, un vecteur d'intensification de la dette publique, un danger financier pour nous même et nos enfants.

La diffusion de l'émission Pièces à Convictions sur FR3 (cf. http://www.francetvinfo.fr/replay-magazine/france-3/pieces-a-conviction/pieces-a-conviction-du-mercredi-4-decembre-2013_469238.html ) vient à point conforter cette analyse.

Notre argumentaire progresse lentement mais de plus en plus d'élus, de responsables du milieu ferroviaire... s'y retrouvent pour conclurent que le modèle TGV/LGV est dépassé dans notre monde actuel.

Nous souhaitons dialoguer avec le plus grand nombre, citoyens et contribuables, pour confondre le mensonge attaché à une pseudo "utilité publique" des LGV.

Nous refusons ces infrastructures comme l'exemple ferroviaire des Grands Projets Inutiles Imposés (GPII).

Nous serons samedi 14 décembre 2013, entre 11 h et 17 h,  disponibles pour rencontrer tous ceux qui veulent se construire une opinion sur de tels projets (Place de la Victoire - 33000 Bordeaux).

Cette rencontre est initiée par l'ensemble des associations regroupées au sein de la Coordination Vigilance LGV en Gironde.

Nous échangerons volontier autour des thèmes que nous avons regroupé dans un petit fascicule dont vous pouvez prendre connaissance en suivant le lien suivant ( http://ahp.li/09718654669108a90e0d.pdf )

 

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14 décembre 2012 5 14 /12 /décembre /2012 17:08

  

 

Escaudes, lieu de résistance aux GPII en Sud-Gironde

 

Le temps frais observé dans nos landes en ce début décembre ne pouvait cacher la chaleur et l’intensité des débats qui ont entouré la rencontre organisée par la Coordination Vigilance LGV en Sud-Gironde[A] à l’occasion de la troisième édition des journées contre les Grands Projets Inutiles Imposés (GPII).

C’est dans la salle des fêtes de la commune d’Escaudes (33840), aimablement prêtée par la municipalité, qu’avait lieu cette année le rassemblement des citoyens refusant ces Grands Projets Inutiles Imposés.

On rappelle que, comme les années précédentes, la Coordination Vigilance LGV en Sud-Gironde, est un vecteur actif des manifestations contre les GPII auxquelles LGVEA a  participé ces dernières années[B].

DSC03428-comp-copie-1.JPGNous étions donc quelques membres de LGVEA présents à Escaudes témoins de son action pour la défense de l’environnement et sa lutte contre les GPII. Notre stand largement agrémenté d’images présentait divers documents sur le dossier LGV et a accueilli les participants de cette journée pour échanger, informer et débattre.

Les débats étaient d’ailleurs facilités et encouragés grâce aux  présentations audiovisuelles commentées par des responsables associatifs.

D’entrée on explicita la notion de Grands Projets Inutiles Imposés qui regroupent pêle-mêle une attaque de notre environnement, un assèchement des finances publiques, un mépris de la démocratie, un parti pris sociétal… dans le lancement des grandes infrastructures de transports. La liste des GPII n’est pas close mais on y trouve entre autres: les LGV ferroviaires (Lyon-Turin, GPSO[C]…), les autoroutes (A65…), les aéroports (Notre Dame des Landes…), etc.

L’autoroute A65, dernière autoroute aquitaine concédée malgré les recommandations issues du Grenelle de l’Environnement, fut l’objet d’une critique magistrale de la part de Philippe Barbedienne, directeur de la SEPANSO. Il démontra l’inutilité flagrante de cette autoroute qui ne réussit pas aujourd’hui encore à assurer sa rentabilité avec moins de 6000 véhicules/jour alors qu’Aliénor, société concessionnaire, visait, dans son plan d’exploitation initial au-delà de 7660 véhicules/jour, chiffre déjà en deçà des 15 000 véhicules/jour qui avaient été évoqués pour justifier une telle infrastructure (cf. dossier SEPANSO-ARLP de 2008 http://www.sepanso.org/dossiers/a65/Dossier_A65_ARLP-SEPANSO.pdf ).

Plus tard, dans le contexte tendu qui caractérise les affrontements autour du projet d’aéroport de Notre Dame des Landes, on put toucher du doigt l’incongruité d’un  projet d’aéroport international français au nord de Nantes en visionnant un film documentaire sur la construction de l’aéroport international de Mirabel prés de Montréal (Canada) dans les années 70 (Le fantôme de Mirabel). On y découvre que cet aéroport, objet totémique de la course effrénée au gigantisme et à la vitesse dans le domaine du transport aérien, âprement défendu par les dirigeants et technocrates canadiens du pouvoir fédéral à cette époque[D], fut finalement fermé au trafic passager moins de 30 ans après son inauguration. Un gâchis économique et environnemental (prés de 40 000 hectares de terres avaient été l’objet d’expropriation), doublé d’un déni de démocratie de la part du gouvernement de Toronto ! En 2004 le « rêve technologique » était évanoui et les employés du site de Mirabel devaient se résoudre à rejoindre l’ancien aéroport de Dorval qui venait d’être désigné comme aéroport principal de l’ouest canadien pour le transport aérien de passagers.

Cela me fait souvenir que souvent l’histoire bégaie et nous devons avoir à l’esprit cette désastreuse expérience de Mirabel quand on examine les projets d’aéroport actuels.

Nos voisins espagnols auraient dû y songer quand ils ont bâti en 2008 un immense aéroport à Ciudad Réal  qui depuis ne voit aucun vol commercial sur ses pistes de 4200m. Franscisco Peregil, journaliste à El Païs, a rapporté les propos d’un collègue journaliste de Ciudad Réal : «Très peu nombreux furent ceux qui s'opposèrent au projet. "C'était très mal vu de le critiquer, m'a expliqué Carlos Otto, un journaliste de Ciudad Real. C'était comme aller à l'encontre des intérêts du peuple. Seuls les écologistes l'ont fait. Et certains d'entre eux ont reçu des pressions et ont cessé d'apparaître dans la presse ». 

A méditer…

 

Plusieurs invités présents à Escaudes réagissent à la fin de la projection du documentaire sur Mirabel car la France est confrontée aujourd’hui à la même problématique au sujet du projet d’aéroport de Notre Dame des Landes.

Faut-il construire un nouvel aéroport international prés de Nantes alors qu’existent déjà deux aéroports proches dont celui de Nantes Atlantique?

On peut en douter quand on écoute par exemple les opposants au projet lors du 2ème Forum Européen contre les Projets Inutiles et Imposés. Comme pour Mirabel, Notre Dame des Landes ne semble pas devoir recevoir le qualificatif  « d’utilité publique » et devrait amener l’artificialisation de milliers d’hectares de terres arables et de zones humides.

 

Celle-ci évoque pour moi une contradiction profonde entre l’acharnement, enraciné depuis des décennies[E], de  l’Etat, suivi depuis par, à droite comme à gauche, des élus de Loire Atlantique et de Bretagne, emmenés depuis  par le Premier Ministre actuel Jean-Marc Ayrault, avec les propos[F] du Président François Hollande lors de la Conférence Environnementale de septembre dernier : « Préserver la biodiversité, c’est limiter l’artificialisation des sols ». Cette priorité donnée par le président s’appuie, entre autres, sur les données d’une étude du Commissariat Général au Développement Durable qui soulignait que « 88 % des espaces artificialisés le sont au détriment des espaces agricoles et 12 % aux dépens des espaces naturels ».

 

Revenons à Escaudes où on nous apprend que des collectifs contre Notre Dame des Landes se sont créés un peu partout en France à l’initiative d’associations. Pour le Sud-Gironde le collectif (cf. adresse mail zad.sudgironde@riseup.net ) appelle  mercredi 12 décembre à manifester sur la place de la mairie de Langon dés 18 heures.

 

DSC03442-comp.JPGVient alors l’heure pour Denise Cassou, porte parole de la Coordination Vigilance LGV Sud-Gironde, d’évoquer le GPII que constitue le GPSO.

Ce projet de plus en plus contesté est-il finalement menacé ?

D. Cassou dresse un argumentaire très documenté et énumère bien des sources qui valident un rapport certain entre les deux termes de l’interrogation[G].

 

Les références abondent dans sa présentation qui attestent que nos finances publiques (celles de l’Etat, de RFF, de SNCF, des collectivités territoriales…)  auront bien du mal à combler les folies technologiques des LGV : le rapport Mariton de 2011, les conclusions des Assises du Ferroviaire de fin 2011 où Nathalie Kosciusko-Morizet prenait à son compte l’idée de donner la priorité à l’entretien et à la rénovation du réseau classique « Cela veut dire poursuivre l’effort sans précédent de rénovation, pour placer les trains du quotidien au cœur de la politique de qualité de service. C’est une orientation qui aura forcément des conséquences sur le développement des lignes à grande vitesse (LGV). Au-delà des quatre lignes en cours de travaux ou de passation de contrat, je dis bien au delà, j’approuve l’idée d’une évaluation externe et indépendante des grands projets qui figurent au schéma national et d’infrastructures de transports (SNIT) », le rapport de la Cour des Comptes qui rappelle que « Pour être lancés, ces investissements doivent d’abord être rentables dans une acception large, dite socio-économique, englobant toutes leurs retombées et tous leurs coûts, y compris ceux qui ne sont pas monétaires comme les effets sur l’environnement, pour l’ensemble des agents économiques.», l’annonce de Jérôme Cahuzac qui dit que «  …le Gouvernement n’aura pas d’autre choix que de renoncer à certaines options qui ont été privilégiées. On peut se demander si prolonger telle ou telle ligne TGV pour un gain de temps marginal est préférable à l’entretien du réseau secondaire » etc.…

   

D. Cassou n’évacue pas toutefois que le spectre du GPSO reste toujours menaçant en s’appuyant sur la pression constante exercée par les thuriféraires des LGV. Ceux-ci, sous la houlette des présidents des Conseils régionaux d’Aquitaine et Midi-Pyrénées, se retrouvent chez les institutionnels (CCI, CG…) et reçoivent un appui sans faille de la part d’associations où se côtoient élus et représentants d’entreprises du BTP.

Alain Rousset et Martin Malvy ne ménagent pas leurs efforts et multiplient leurs interventions dans les allées du pouvoir pour qu’il valide très rapidement les choix d’infrastructures de transport ferroviaire en faveur du GPSO.

 

Au final ce constat en demi-teinte nous impose donc une mobilisation et une vigilance sans faille.

 

La salle est sous le choc, décontenancée  devant  tant de dangers potentiels pour l’environnement de dizaines de milliers d’Aquitains et l’adoration schizophrène de nos grands élus pour une « modernité » d’un autre âge.

 

DSC03444-comp.JPGLa question fuse : « Que font nos élus locaux, que pouvons nous faire pour refuser ce que l’on nous annonce comme inéluctable ? ».

 

Elle illumine le trouble ressenti par plusieurs d’entre nous face à l’absence remarquée des élus locaux invités  à cette journée des GPII : C. Tamarelle (maire), B. Fath (maire et conseiller général) et G. Savary (député) se sont excusés ; P.Carreyre (maire et conseiller général) a fait un passage éclair ; seuls C. Mansencal (maire d’Escaudes), J.P Pelletan (maire de Landiras) et P. Courbe (maire de Bernos-Beaulac) auront suivi les débats de ce soir.

Elle surplombe nos débats quand s’ouvre une brève polémique entre un sympathisant du Front de Gauche (FG) et celui du NPA. Le premier se défend d’un défaut du FG dans le combat contre le GPSO tout en avouant qu’il peut exister des débats dissonants sur ce dossier au sein des élus de cette formation politique. Le second y voit un FG en retrait dans les institutions lui reprochant entre autres de ne pas voter contre les budgets publics qui abondent le financement des études et de réalisation du GPSO.

Je pense que toutefois ces atermoiements[H] ne sont pas uniques dans la saga du GPSO ouverte dés 2005. Ils confortent notre sentiment quant à l’impérieuse nécessité d’avoir une action éducative et réflective auprès de tous nos élus pour enrichir le débat et obtenir des positionnements clairs de leur part.

 

Enfin elle est au centre des réflexions de tous les associatifs présents sans qu’une solution unique et  fédératrice jaillisse hic et nunc.

Pour ma part, et après prés de sept années passées à étudier GPSO, la réponse ne peut venir que d’une résistance individuelle, et une affirmation d’une volonté de démocratie participative, qui doit s’amalgamer et se cristalliser au sein des associations.

C’est, il me semble, par la voie d’une lutte unifiée et ferme que réside le levier qui pourra faire basculer l’opinion populaire et, par répercussion, celle de nos élus locaux et territoriaux seule à même d’emporter une décision conforme à la raison environnementale et sociétale.

 

La journée se finira autour d’un repas concocté par des membres associatifs et apprécié de tous. Elle aura certainement un prolongement dans l’esprit et l’action des participants au cours des mois à venir comme le souligne Frédérique Gallitre dans Sud-Ouest en concluant : « Tous s'accordant pour dire que mobilisation et vigilance étaient plus que jamais indispensables ».

 

Notons enfin qu’en cette journée du 8 décembre c’est un peu partout en France, et jusqu’en Allemagne, en Italie ou en Espagne, que des citoyens se sont réunis pour refuser les GPII.

On peut mesurer le travail qui reste à faire pour contrer des tels projets en consultant une carte des GPII mise en ligne par Médiapart et différents articles comme celui publié par le magazine Europa.

 

 

  Pour LGVEA

Jean-Robert Thomas                                  14 décembre 2012  

 

 

    



[A] Cette Coordination regroupe différentes associations de la Gironde (LEA, LGPE, LGVEA, SEVE, SEPANSO…) qui luttent plus particulièrement contre les LGV du GPSO, et de manière plus large, contre les GPII et pour la défense de l’environnement. La Coordination peut être contactée sur le site de l’association Landes Environnement Attitude (LEA). De nombreuses informations, des documents, des appels à action…concernant cette défense de l’environnement  sont accessibles sur les sites des membres de cette  coordination : LEA, mais aussi Landes Graves Palus Environnement (LGPE), Landes Graves Viticulture Environnement en Arruan (LGVEA) ou SEPANSO.

[C] GPSO : Grand Projet du Sud-Ouest regroupant les LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Espagne.

[D] On trouvera l’allégorie de cet « aéroport de l’an 2000 » dans le discours de Pierre Elliot Trudeau (cf. http://archives.radio-canada.ca/economie_affaires/transports/clips/9392 ).

[E] L’idée et l’étude du nouvel aéroport de Notre Dame des Landes datent de 50 ans (cf. http://pays-de-la-loire.france3.fr/2012/12/06/laeroport-de-notre-dame-des-landes-un-projet-vieux-de-50-ans-159599.html )

[F] C’est ce que l’on lit sous la plume de Titus Holliday, sous le titre « Une France de plus en plus artificielle » dans l’édition de Janvier 2013 de Sciences Humaines (n°244, page 17)

[G] Citant les propos de Guillaume Pépy, PDG SNCF, « Il vaut mieux une ligne à grande vitesse en moins et avoir un bon renouvellement du réseau existant » et Hubert Du Mesnil (PDG RFF) « En France, on aime beaucoup les grands projets. Les projets que nous préférons, c’est la modernisation du réseau », elle complète l’argumentaire de la contestation par un article des Echos du 7 novembre 2012 relatant la fronde contre la gare LGV excentrée de Reims et l’analyse de Julien Milanési sur le pari perdu des grandes infrastructures de transport.

[H] Deux exemples récents viennent soutenir mon sentiment quant au louvoiement (mais n’est-ce pas là une attitude qui colle aux politiques depuis des siècles… ?) de certains élus lors de prises de positions sur le dossier GPSO. Le premier vient de la réunion plénière du Conseil Régional d’Aquitaine en date du 22 octobre 2012. Le président Rousset, reprenant une initiative de son opposition de droite (il est très fort… !), proposait d’adopter une motion afin de favoriser le GPSO auprès de la Commission SNIT (cf. sujet n° 25 de la séance visible ici http://www.synople.tv/aquitaine/2012/vod_121022.html ). Cette motion fut votée à la majorité avec une non participation au vote du FG et un vote contre de la part du groupe EELV. Le deuxième vient du vote en Commission Permanente du Conseil régional d’Aquitaine, le 8 octobre dernier, du financement des études complémentaires et des acquisitions foncières anticipées dans le cadre du GPSO. Il fut adopté à la majorité des élus, seuls les élus EELV ayant voté contre (cf. relevé de décision 2012-1667 –D02-06  http://aquitaine.fr/IMG/pdf/RELEVE_DE_DECISIONS_CP_08_10_2012.pdf ).

Enfin rappelons qu’en Commission Permanente du 9 juillet 2012 le Conseil régional d’Aquitaine adopta à la majorité (moins le vote contre EELV) la proposition 2012-1278 D02-02 visant à soutenir la LGV Tours-Bordeaux dans le dossier de Fonds de solidarité territoriale (cf. http://aquitaine.fr/IMG/pdf/Releve_de_decisions_legalise_CP_09_07_2012.pdf  et http://aquitaine.fr/actualites/un-budget-supplementaire-de-14-millions-d-euros.html ).

Reconnaissons que le trouble s’installe dans notre esprit quand on sait par ailleurs l’opposition franche des élus FG au GPSO dans l’enceinte du Conseil Général (cf. http://www.archive-host.com/link/3e0fad12062372cdaba2e917416be7c7e98fd647.doc ) ou à l’occasion des législatives de 2012 (cf. http://www.pierreaugey.fr/2012/06/04/lgv-lettre-ouverte-aux-candidats ). De manière plus générale on se rappellera que Gérard Boulanger (http://www.gerardboulanger.fr/index.php?option=com_content&view=article&id=79:uranium&catid=29:argucategorie&Itemid=50 ) disait en 2011 à propos de la défense de l’environnement qu’il fallait laisser à nos enfants une planète qui puisse encore être capable d’être vécue et qu’il souhaitait une vraie alternative écologique et un changement de modèle. Tout récemment le Parti de Gauche de la Haute-Vienne refusait lui aussi les GPII. Dont acte.

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2 décembre 2012 7 02 /12 /décembre /2012 13:25

L’agriculture/viticulture victime des Grands Projets Inutiles Imposés(GPII)

 

Nous étions conviés ce vendredi 30 novembre 2012 par Bérengère QUELLIEN de GRANVILLIERS, adhérente de LGVEA et propriétaire viticultrice du Château LUSSEAU sur Ayguemorte-les-Graves, à nous joindre à la visite de José BOVE, eurodéputé d’Europe Ecologie les Verts.

 

Petit retour sur l’artificialisation des terres

 

Cette visite s’inscrivait dans la critique générale de l’artificialisation des terres agricoles qui découlent de l’expansion continue des Grands Projets Inutiles Imposés (GPII) tels qu’aéroports, autoroutes, lignes ferroviaires à grande vitesse (LGV)…

Ces dernières constituent en effet un danger immanent pour le maintien de l’activité agricole et viticole dans le grand Sud-Ouest où le GPSO[A], s’il était mené à terme, en sacrifiant des milliers d’hectares de terres pourtant si nécessaires pour l’alimentation locale des populations. Avec une emprise de l’ordre de 7 à 10 hectares au km, ces LGV devraient donc constituer une prédation de plus de 3000 hectares de terres jusqu’alors réservées à l’agriculture, à la viticulture, à la sylviculture, et de manière plus générale à notre environnement naturel en butte à l’artificialisation continue depuis des décennies.

Le Commissariat au Développement Durable relevait d’ailleurs en 2011 que cette artificialisation des terres françaises entre 2000 et 2006 s’était faite au détriment des terres agricoles pour prés de 90%, soit pour une surface de 745 km².

Même si un décret récent découlant de loi de modernisation de l’agriculture et de la pêche permet la création de Commissions départementales de la consommation des terres agricoles la régression de l’espace agricole français est loin d’être stoppée jusqu’à présent.

Comme le rappelait La Tribune.fr encore récemment ce sont 26m² de terres agricoles qui disparaissent en France chaque seconde !

Le Ministère de l’Agriculture lui-même faisait état de la disparition de 82000 hectares de terres agricoles par an en moyenne entre 2006 et 2010 ce qui équivaut à 65 fois la surface d’une commune comme Saint Médard d’Eyrans ou d’un département comme la Marne ou la Saône et Loire.

DSC03402-comp.JPG 

Résister au plan local

 

Nous nous sommes donc retrouvés sur la propriété de Madame QUELLIEN de GRANVILLIERS en présence de José Bové (eurodéputé EELV), Marie Bové, Monique de Marco, Bernard Perré (conseillers et conseillères régionales EELV), des élus du Front de Gauche, les maires d’Ayguemorte-les-Graves (J.P. Sourrouille) et de Léognan (B. Fath), des sympathisants associatifs.

Pour les associations, outre notre présence, on notera la présence des représentants de l’ACCRIL venant des Landes.

Les quatre membres du Conseil d’Administration de LGVEA présents ont pu aborder les différentes problématiques découlant du GPSO sur le territoire de l’Arruan, et au-delà, tel que le résume le document (voir http://sd-5.archive-host.com/membres/up/8889538985686605/Docs_LGVEA/Visite_EELV_30_novembre_2012.doc) préparé à ce propos et en s’appuyant sur la carte (voir http://sd-5.archive-host.com/membres/up/8889538985686605/docs_gene/Carte_problematique_viticole_Arruan.doc) du territoire viticole local autour de Château Lusseau.

Malgré différentes assertions des représentants de l’Etat, de RFF, et de diverses personnalités ces dernières années nous confirmons que le milieu viticole AOC des Graves et de Pessac Léognan serait impacté, directement ou indirectement, au-delà d’une seule propriété ou d’une seconde « quelque peu écornée » : c’est en fait une dizaine de propriétés sur une quinzaine de km au sud de Bordeaux et près de 100 hectares comme le soulignait encore  Jean-Louis Vivière[B] du Syndicat Viticole des Graves dans les colonnes du journal Bordeaux Gironde Actu.

L’emprise finale du tracé LGV étudiée par RFF évolue encore à l’intérieur du fuseau adopté par le Premier Ministre en mars 2012 mais il est clair que la plateforme supportant les deux voies de la LGV ne sera pas (hormis sur quelques kilomètres) établie en déblais du fait de la nature des terrains traversés dans les graves et les zones humides. Des ouvrages d’art de grande hauteur sont d’ores et déjà prévus sur Saint Médard d’Eyrans, Ayguemorte-les-Graves, Beautiran (viaducs de plusieurs centaines de mètres de long dont un sur la vallée du Gât-Mort) qui exposeront les habitants aux bruits aériens et aux vibrations souterraines.

Associé à ces ouvrages la fermeture systématique des passages à niveau existants, la pose d’une clôture continue sur les deux côtés de la LGV, la césure des propriétés, nonobstant le rétablissement partiel de certaines voies de communication (routes), apporteraient des contraintes d’exploitation qui pénaliseraient agriculteurs et viticulteurs.

De surcroit ces dispositifs techniques implantés sur des zones Natura 2000, et à proximité de ZNIEFF[C] ainsi que de sources importantes (Bellefond) pour l’alimentation en eau potable des communes environnantes et de la CUB, constituent une atteinte inadmissible pour les territoires naturels.

 

DSC03404-comp.JPGLes maires présents confirment ces atteintes, eux qui ont, au sein de la Communauté de Communes de Montesquieu, œuvré pour protéger le milieu naturel en adhérant à la Charte Natura 2000[D] et en créant une Charte Paysagère[E].

Bernard Fath pour sa part, dans un reportage diffusé sur une radio locale, reconnaît que les conditions économiques ne sont plus celles des années 60 « la dette de la France est de 1800 milliards d’euros » et qu’il faudrait en tenir compte pour remettre à plat des projets comme le GPSO.

   

DSC03405-comp.JPGJosé Bové, très attentif au dialogue qui s’ouvre avec les associatifs présents, confirme la perte des terres agricoles françaises et déplore avec eux la dictature technocratique qui entoure les politiques décidant des grandes infrastructures (aéroport de Notre Dame des Landes, LGV Lyon-Turin, GPSO…).

Il évoque les recours possibles au titre du non respect des réglementations européennes sur les dossiers environnementaux (loi sur l’eau…) avec l’aide des élus européens d’EELV de la Commission des pétitions européennes.

 

Les échanges se clôturent autour d’une dégustation des vins du Château Lusseau après une présentation des activités viticoles en culture biologique par Bérengère QUILLIEN de GRANVILLIERS, exemple du dynamisme des viticulteurs en terre des Graves.

Gageons que de telles rencontres soient le ferment d’une prise de conscience des responsables politiques en charge des infrastructures de transports et espérons que la représentante[F] EELV dans la Commission Cuvillier saura exposer les problématiques sociales, économiques et environnementales qui s’y rattachent.

 

Nous étions présents ce jour auprès de nos adhérents et viticulteurs dans la défense de nos territoires.

 

Jean-Robert Thomas                                              2 décembre 2012    



[A] Grand Projet du Sud-Ouest étudié par RFF (Réseau ferré de France) qui prévoit la construction d’environ 400 km de LGV entre Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Hendaye

[B] Devenu depuis 2012 expert au sein du Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB)

[C] ZNIEFF : zone naturelle d’intérêt écologique, faunistique et floristique (cf. http://fr.wikipedia.org/wiki/Zone_naturelle_d'int%C3%A9r%C3%AAt_%C3%A9cologique,_faunistique_et_floristique )

[D] Ayguemorte-les-Graves a adhéré à la Charte Natura 2000 lors de son Conseil Municipal du 2 juillet 2010 (cf.  http://ayguemortelesgraves.fr/upload/municipalite/2010-07-02.pdf )

[E] La Charte Paysagère de la Communauté de Communes de Montesquieu est accessible ici :  http://www.cc-montesquieu.fr/v2/index.php/content/view/1111201/932/

[F] Cette commission est censée examiner l’utilité publique (rentabilité socio-économique, impact sur l’environnement…)  des nombreux projets inscrits dans le SNIT. En son sein siégera Eva Sas – Députée de l'Essonne (Europe Ecologie – les Verts), vice-présidente de la commission des finances.

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3 novembre 2012 6 03 /11 /novembre /2012 09:57

Ensemble contre les GPII-Non à la LGV

 

Notre association, L.G.V.E.A, a répondu à l’appel du CADE (Collectif des Associations de Défense de l’Environnement en Pays Basque) pour participer à une manifestation à Bayonne le 27 octobre dernier.

Articles de presse, photos, vidéos… peuvent témoigner de l’ampleur de cette manifestation qui a rassemblé prés de 10 000 personnes venues de nombreux départements du grand Sud-Ouest (ici).

Pour L.G.V.E.A notre délégation a défilé dans les rues de Bayonne associée à la Coordination Vigilance LGV de la Gironde.

 

DSC03393.JPGPourquoi être dans la rue en ce 27 octobre ?

A l’heure où la crise touche de plus en plus de français, quand la dette de la Nation explose, quand celle des opérateurs ferroviaires (SNCF-RFF) frôle les 40 milliards d’euros comme l’évoque le Figaro, quand les départements et les régions peinent à répondre aux besoins sociaux immédiats (santé, logement, enseignement…), quand le nouveau gouvernement évoque la nécessité d’une hiérarchisation des investissements faramineux, envisagés un instant dans le SNIT (Schéma National des Infrastructures de Transport, mais non financés dans le budget de la Nation, on pourrait être tenté par un sentiment de victoire contre les LGV du GPSO.

Néanmoins nous pensons, avec les associations qui militent contre ces projets depuis plusieurs années, qu’il ne faut pas aujourd’hui baisser les bras et éteindre notre attention.

Par expérience nous savons que les pro-LGV continueront leur lobbying dans les milieux politiques pour faire aboutir leur rêve technocratique au mépris du citoyen et du contribuable : l’industrie du BTP, les rêveurs du Progrès à la tête des CCI, les autocrates présidents de Régions, les grands élus embrigadés par leurs formations politiques…sont embarqués dans le « fol train à grande vitesse ».

  Pour convaincre les décideurs finaux à la tête de l’Etat (ministre des transports, du budget…) de l’inutilité des projets de LGV en ces temps de pénurie, où chacun serre son budget transport et retrouve notamment le chemin du train quotidien (TER, RER…), alors que l’argent public manque cruellement pour la rénovation du réseau ferré classique, il nous faut montrer notre détermination.

DSC03395.JPGNous étions des milliers à Bayonne, habitants, citoyens mais aussi élus de proximité (maires, conseillers municipaux, conseillers généraux…) rejoints par quelques élus politiques (EELV, NPA…) pour refuser les Grands Projets Inutiles Imposés (GPII) dont fait partie le GPSO.

Notre combat est le combat de la Raison comme on peut le comprendre en écoutant élus et responsables associatifs dénonçant ces GPII (ici).

Restons mobilisés.

 

Jean-Robert Thomas                           3 novembre 2012

 

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17 octobre 2012 3 17 /10 /octobre /2012 15:51

La lutte contre les projets de LGV ne désarme pas dans le grand Sud-Ouest.

A l'appel du CADE, et avec la participation des coordinations d'associations au Pays Basque, dans les Landes, la Gironde, le Lot-et-Garonne, le Tarn-et-Garonne et la Haute Garonne, une grande manifestation est organisée à Bayonne (Lauga) le samedi 27 octobre à 15 heures.

Tous les habitants et citoyens de ces territoires sont appelés à converger vers Bayonne pour montrer leur attachement à leur environnement et leur refus de LGV qui ne peuvent se prévaloir "d'utilité publique". 

Pour LGVEA qui participe à cette démonstration de force envers des politiques d'un autre âge il est prévu un co-voiturage à partir d'un point rencontre : samedi 27 octobre à 12h30 sur la place Gustave Lamarque (Castres_Gironde).

Tout renseignement et organisation sont à demander à Dominique LARRUE au 06 80 36 65 55.

Vous pouvez consulter les affiches et flyers annonçant cette manifestation ici :

http://sd-5.archive-host.com/membres/up/8889538985686605/docs_assos/affiche-bayonne-2012.pdf

 

http://sd-5.archive-host.com/membres/up/8889538985686605/docs_assos/flyer-bayonne-2012.pdf

 

Jean-Robert Thomas               17 octobre 2012

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28 novembre 2011 1 28 /11 /novembre /2011 15:07

Le samedi 10 décembre 2011 à partir de 16 heures vous êtes tous conviés à participer à un débat informatif sur les grands projets inutiles, et plus particulièrement sur le projet de LGV en Aquitaine (GPSO).

Cet après midi sera l'occasion d'échanger et de s'informer sur tous les aspects techniques, environnementaux, financiers qui accompagnent ces grands projets.

Elle est organisée par la Coordination Vigilance LGV de Gironde dans la salle des fêtes de PRECHAC (10 km au sud de Villandraut sur la D114) http://www.viamichelin.fr/web/Cartes-plans.

Elle sera suivie en soirée d'un apéro musical/concert.

Tous les renseignements peuvent être retrouvés sur le site de l'association LGPE http://lgpe.fr/spip.php?article160.

 

LGVEA - Jean-Robert Thomas  28 novembre 2011

 

Voir l'affiche d'annonce de cette journée sur http://lgpe.fr/IMG/pdf/Affiche_Prechac_2011_3.pdf

 

 

 

 

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30 octobre 2011 7 30 /10 /octobre /2011 08:04

Le préfet d'Aquitaine a initié il y a quelques semaines une consultation sur les tracés de la LGV du GPSO auprés d'un grand nombre "d'acteurs institutionnels" en Aquitaine.

LGVEA a été destinataire, comme plusieurs autres associations, de cette consultation.

Aprés en avoir délibéré au sein de notre Conseil d'Administration, nous avons conclu que nous devions, conformèment aux engagements de nos statuts envers nos adhérents, répondre à cette sollicitation.

Vous trouverez ci dessous le courrier que nous avons adressé au Préfet d'Aquitaine en réponse à sa demande d'avis.

 

 

 

Association L.G.V.E.A

2, avenue du 8 mai

33650-Saint Médard d’Eyrans

lgv.environnement.arruan@gmail.com

                                                                      

 

 

Saint Médard d’Eyrans le  17 octobre 2011.

 

 

 

                        , à

                                    Monsieur le Préfet de la Région Aquitaine, préfet de la Gironde

                                   Monsieur Patrick STEFANNI

                                   4b, esplanade Charles de Gaulle

                                   33077- BORDEAUX

 

 

 

 

 

 

Affaire suivie par Serge GOENAGA

Chargé de mission

Tél 05 56 90 65 11 ou 05 56 90 65 00

serge.goenaga@aquitaine.pref.gouv.fr

 

Courrier et pièces jointes transmis par e-mail

à l’adresse ci-dessus.

 

 

 

 

 

Monsieur le Préfet,

 

 

Par votre courrier en date du 30 septembre 2011, vous avez souhaité recueillir notre avis sur le projet de ligne ferroviaire à grande vitesse (LGV) des Grands Projets du Sud-Ouest (GPSO) sous la maîtrise d’œuvre de RFF.

Disons-le tout d’abord nous sommes agréablement surpris d’être ainsi invités à donner aujourd’hui un avis sur ce projet car nous avons été, jusqu’à présent, tenus à l’écart, voire stigmatisés, car représentant aux yeux des institutionnels (Etat, Région, RFF…) « quantité négligeable » quant à l’avis des citoyens et habitants des territoires en Sud-Gironde[I].

Pour répondre plus précisément à votre invite nous devons au préalable rappeler que notre association fédère aujourd’hui des centaines de citoyens et d’habitants du Pays de l’Arruan au sud de Bordeaux où se mêlent propriétaires, habitants, viticulteurs des Graves et Pessac-Léognan, élus locaux, associations locales, association de chasse, syndicat viticole…

Tous nos adhérents ont approuvé nos statuts[II] où l’on rappelle que nous sommes pour un aménagement des voies ferrées existantes et contre le projet de LGV du GPSO.

 Toutefois nous ne sommes pas exclusivement dans une attitude dogmatique et nous avons clairement inscrit dans ces statuts que nous entendions, si le projet GPSO venait à terme, être au cœur de la défense des intérêts et du cadre de vie des habitants de l’Arruan.

 

C’est à ce titre que nous répondons à votre demande d’avis sur le GPSO.

 

 Ce projet nous apparaît tout d’abord frappé « d’inutilité publique » car il ne profitera pas prioritairement à l’ensemble des habitants des territoires de l’Aquitaine. Il semble bien que dans ses critères géographiques évoqués par RFF il soit  davantage offert à l’accroissement de la métropolisation des villes déjà favorisées (Bordeaux, Toulouse…) mais peu performant pour innerver véritablement les villes petites et moyennes telles qu’Agen, Montauban, Captieux, Bayonne…

Les exemples rencontrés sur les autres LGV (Paris-Marseille, LGV Est ou Nord, Perpignan-Figuéras…) montrent bien, confirmés par des études  patentées[III], que l’effet LGV/TGV ne profite pas prioritairement aux régions traversées mais renforce l’attractivité initiale des métropoles en tête et en fin de ligne.

On ne peut sans paraître Tartuffe soutenir que la LGV apporterait une mine d’emplois pour les populations locales quand on voit aujourd’hui les faits réels rapportés par les élus de Poitou-Charentes et de Gironde[IV] (confrontés au concessionnaire de la LGV Tours-Bordeaux) qui contredisent les annonces fracassantes qui prévoyaient des dizaines de milliers d’emplois pour les entreprises locales.

D’autre part la SNCF reconnaît, et des chercheurs le confirment[V], que le TGV reste aujourd’hui, et certainement demain plus encore avec le renchérissement des billets, le transport d’une faible partie (environ 10%) des usagers français membres majoritaires d’une catégorie CSP+ de la population française.

Enfin on ne saurait masquer, en ces temps de récession économique, qu’il est inconcevable pour nous d’engager des budgets pharaoniques[VI] dans des milliers de km de LGV alors que tous, y compris les PDG de SNCF et RFF, s’inscrivent aujourd’hui dans un difficile mais incontournable réaménagement des lignes ferrées existantes.

On peut craindre que ce « Concorde » des années 2010-2020 ne soit, à l’image de celui des années 70, un objet technologique de trop eu égard aux contraintes économiques et financières qui assaillent la France en ces jours.

Nous ne saurions taire aussi les dégâts environnementaux et humains qui accompagneraient la mise en œuvre du GPSO pour une grande majorité des Aquitains. Ce  sont des milliers d’hectares de terres, de vignes et de forêts qui seraient stérilisées et enlevées aux mains des agriculteurs, viticulteurs, sylviculteurs, qui peinent aujourd’hui face à la concurrence mondiale et ne peuvent œuvrer efficacement pour une relocalisation des productions.

C’est une inflation immobilière autour des pôles desservis par le TGV qui se poursuivrait au détriment des populations locales contraintes à un exode urbain en dehors des villes originaires, en contradiction avec les grands principes urbanistiques étatiques qui voudraient « densifier la ville ».

C’est une atteinte irrémédiable envers les grands espaces naturels Aquitains (souvent protégés comme les zones humides, les ZNIEFF, les zones Natura 2000, le Parc Régional d’Aquitaine…) qui serait portée à notre environnement par l’emprise et les ouvrages de la LGV.

C’est aussi des nuisances à moyen terme (travaux, bruit de chantier, trafic poids lourds…) et à long terme (bruit ferroviaire, expropriations...) qui seraient infligées aux habitants forcés de subir ou contraints à migrer.

Sur le plan local (en Pays d’Arruan) nous craignons d’être assujettis à la « double peine » car, aux nuisances évoquées ci-dessus relatives à la LGV, nous devrions supporter la mise à 3 voies (et 4 voies dans les haltes SNCF) de la ligne ferrée existante Bordeaux-Toulouse.

A ce titre nous verrions nos villages et bourgs coupés en deux par la clôture de sécurité SNCF (les passages à niveaux sont supprimés) ce qui se traduirait par une refonte complète des axes de circulation routière, des emprises ferroviaires accrues, des expropriations comportant des risques de minoration des avoirs immobiliers (estimations par France-Domaines), une déflation des immeubles restants hors expropriation à proximité immédiate des voies ferrées, une augmentation des nuisances sonores sans garantie de protections phoniques pertinentes[VII].

Ceci est à évaluer avec un accroissement conséquent du trafic ferroviaire que RFF estime lui-même[VIII] équivalent à 100 trains par jour et par sens au sud de Bordeaux à l’horizon 2030-2050.

 

Toutes ces contraintes issues de la LGV, et/ou de la modification associée des voies existantes entre Bordeaux et Ayguemorte-les-Graves, nous amènent à refuser les fuseaux[IX] et les tracés étudiés par RFF pour les LGV du GPSO et à redire notre attachement à la seule modernisation des voies existantes tant que ne sera pas prouvée une réelle saturation de celles-ci.

 

Rappelons à ce titre que des élus du Lot et Garonne, appuyés par un grand nombre d’élus de la Gironde, ont initié une étude indépendante sur l’aménagement des voies existantes Bordeaux-Toulouse permettant la circulation de TGV, étude dont nous attendons les conclusions dans les prochaines semaines. Nous pensons qu’elle viendra conforter les études indépendantes précédentes[X] sur l’axe Bordeaux Espagne qui avaient conclu à la non saturation à moyen terme (2030).

 

Restant à votre disposition pour vous apporter tout élément complémentaire à notre argumentaire, nous vous prions de trouver ici, Monsieur le Préfet, l’expression de nos sentiments citoyens et républicains.

 

Pour le Conseil d’Administration de LGVEA,

Approuvé à l’unanimité des membres

 

Son président                                        Jean-Robert THOMAS

 

 

                                                               

 

 

Copie :

DREAL Aquitaine

Monsieur Laurent MORICEAU

laurent.moriceau@developpement-durable.gouv.fr

 

Réseau Ferré de France

Monsieur Frédéric PERREIRE

frederic.perreire@rff.fr


Pièces Jointes

FLettre de LGVEA adressée au préfet d’Aquitaine le 13 juillet 2010

FRéponse du préfet d’Aquitaine à la lettre de LGVEA du 13 juillet 2010 (27 octobre 2010).

FRéponse RFF pour groupe de travail (14 septembre 2010)

FCourrier LGVEA vers garant du processus de concertation GPSO (7 décembre 2010)

FLettre LGVEA vers Nathalie Kosciusko-Morizet en date du 14 janvier 2011.

FRelance de LGVEA vers Nathalie Kosciusko-Morizet en date du 11 juillet 2011.

FStatuts de l’Association LGVEA



[I] Pour preuve de cette stigmatisation nous pourrons montrer que l’ancien préfet de la région Aquitaine, Dominique SCHMITT a ignoré notre demande d’entrevue à plusieurs reprises (voir en PJ la lettre ouverte qui lui a été adressée le 13 juillet 2010 et sa réponse en date du 27 octobre 2010). De même malgré notre insistance, et une réponse apparemment positive de RFF, (voir en PJ le courrier de Christian Maudet daté du 14 septembre 2010), nous n’avons jamais été invités comme membres des groupes de travail des réunions de concertation portant sur les enjeux fonciers, patrimoniaux, les réseaux, l’environnement… qui ont eu lieu entre 2010 et 2011. Nous n’avons reçu invitation de RFF que pour le groupe de concertation regroupant les associations où tout était déjà « verrouillé » par les travaux des groupes de travail cités ci-dessus ou dans d’autres instances (COPIL, COTER, commissions consultatives, collèges des acteurs locaux…).

Nous avons donc dû passer outre et nous « inviter » dans les différents groupes de travail de RFF, tout en dénonçant ces pratiques de concertation auprès du garant (voir en PJ  notre courrier en date du 7 décembre 2010).

Rappelons aussi que nous attendons toujours, malgré plusieurs relances, une prise en compte, ainsi qu’un entretien avec Madame la Ministre, de nos remarques sur le projet GPSO, que nous avons adressées à Nathalie Kosciusko-Morizet (voir en PJ notre lettre en date du 14 janvier 2011 et relance écrite en date du 11 juillet 2011).

 

[II] Voir nos statuts en P.J.

[III] Les exemples abondent et nous ne retiendrons ici que les travaux de Marie Delaplace, l’avis de la FNAUT, les publications de David Giband, les analyses de Jean-Marc Offner.

[IV] On peut en avoir un écho, parmi beaucoup d’autres, en lisant les propos de Michel Boutant, président du Conseil Général de la Charente, dans l’édition de Sud-Ouest du 15 octobre 2011.

[V] Voir article de Julien Milanési.

[VI] Nous estimons, au-delà des seuls chiffres minimisés de RFF qui s’appuient sur des estimations datant du débat public de 2006, que le GPSO pourrait approcher 15 milliards d’euros avec la prise en compte des aménagements demandés par les élus (gares, passage en souterrain des lignes du Pays Basque, ouvrages…)

[VII] RFF se retranche dans la stricte couverture de la réglementation mais ne tient pas compte des évolutions urbanistiques à venir (PLU) sur les 30 ans examinés dans leur simulation et mésestime les zones de bruit complexes (route/rail) sans appliquer des implantations de protections phoniques adaptées.

[VIII] Cf. réunions RFF des 6 mai et 19 septembre 2011. Le trafic mesuré n’est que de 38 convois par sens et par jour en 2011.

[IX] Nous soulignons ici que les fuseaux de la LGV en Arruan adoptés en COPIL le 31 mai 2010, et validés par le Ministre en septembre de la même année, n’ont jamais été explicités techniquement et économiquement par RFF malgré nos nombreuses demandes en ce sens.

[X] Rappelons ici que ces études (CITEC et SMA) ont été depuis réinterprétées par le CGEDD et qu’elles amènent le Ministère des Transports à mettre en place un Observatoire des Trafics afin de clarifier ces données, signe évident d’un trouble partagé aujourd’hui par les instances décisionnaires.

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2 octobre 2011 7 02 /10 /octobre /2011 09:32

Le soleil était de la partie pour accompagner 200 marcheurs en ce dimanche 25 septembre.

Ils étaient là à l'appel de la Coordination Vigilance LGV Gironde qui regroupe les associations LGVEA, LGPE, LEA, ADEC, SEVE.

La SEPANSO était largement présente (Pierre Davant, Daniel Delestre, Philippe Barbedienne) en soutien à cette manifestation toute pacifique qui s'était donné pour but de faire connaître au plus grand nombre les magnifiques territoires du Sud-Gironde qui risqueraient d'être ravagés à jamais si le Grand Projet du Sud-Ouest (GPSO) arrivait à terme.

De partout convergaient ce dimache matin des dizaines d'habitants, jeunes et moins jeunes mélangés, vers le point de rencontre sur la Commune de Saint Michel de Rieufret. 

Le maire de cette commune était présent, comme on pouvait aussi remarquer la participation des maires de Beautiran, Ayguemorte-les-Graves, Castres-Gironde, Saint Médard d'Eyrans... et de nombreux élus de ces communes et des communes voisines (Cadaujac,Saint Selve, Saint Morillon, Léognan...).

DSC02870-comp.JPGOn accueillait aussi des Conseillers Généraux comme Bernard Fath, Philippe Carreyre, Hervé Gillé.

Des personnalités et/ou expert des territoires (Simon Charbonneau, Jean-Louis Vivière) ont éclairé le débat qui s'est noué entre organisateurs associatifs et participants.

On relevait aussi la présence de Monique de Marco, vice présidente EELV au Conseil Régional. 

Le parcours de la journée (14 km au total en deux étapes: 9km le matin entre Saint Michel de Rieufret et Beautiran (Château Le Tuquet) et 5 km l'après midi jusqu'au bourg de Saint Médard d'Eyrans) a permis aux marcheurs de découvrir les richesses naturelles et humaines des divers terroirs et territoires traversés (chemins, zones humides, zones Natura 2000, sources d'eau potable, vignobles OAC...).

Les descriptions et explications détaillées, fournies tout au long du parcours par des experts associatifs, ont illustré les thèmes de cette Marche.

N'oublions pas aussi le thème principal de cette Marche, à savoir les habitants de ces territoires en milieu urbain diffus (quartiers) ou dense (villages), qui a fait l'objet de présentations par votre serviteur.

DSCN2392comp.JPGRelevons enfin l'accueil chaleureux au cours de cette Marche que les participants ont reçus  lors de la pose café organisée par les habitants du quartier de Roqueton, la dégustation offerte par la famille RAGON au Château Le Tuquet lors du pique-nique de mi-journée, les rafraichissements, bienvenus en cette chaude journée au point d'arrivée à Saint Médard d'Eyrans, qui étaient proposés par les élus saint-médardais.

 

 

 

 

 

 

DSC02864comp.JPGUne belle journée donc qui aura donné du sens à notre combat pour nos territoires.

 

Jean-Robert Thomas         2 octobre 2011

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14 septembre 2011 3 14 /09 /septembre /2011 14:27

Le dimanche 25 septembre 2011, LGVEA, en association avec la Coordination Vigilance LGV Gironde, vous convie à une Marche sur le tracé LGV passant sur les chemins du Sud-Gironde.

Elle empruntera sur 14 km, depuis l'aire de service Nord de la A62 (Saint Michel de Rieufret) jusqu'au bourg de Saint Médard d'Eyrans, les chemins ruraux ou communaux qui vous feront découvrir mille et une facettes de notre environnement naturel, culturel, urbain... dans nos territoires du sud de Bordeaux.

Cette Marche suivra au plus près le tracé envisagé par RFF pour la LGV du GPSO au travers des communes de Saint Michel de Rieufret, Castres, Beautiran, Ayguemorte-les Graves, Saint Médard d'Eyrans.

Pour les plus motivés le départ de la Marche débute au rendez vous à 8h45.

Une pause "café" sera offerte par les habitants du quartier de Roqueton avant l'arrivée sur les lieux du pique-nique (Château Le Tuquet -Beautiran) vers midi.

Pour ceux qui n'envisagent qu'une participation restreinte à l'après midi, rendez-vous au Château Le Tuquet vers 12 heures avec départ vers 15 heures pour la deuxième partie du parcours en direction de Saint Médard d'Eyrans que nous atteindrons vers 17 heures.

Un rafraichissement vous sera offert par la Mairie de Saint Médard d'Eyrans et un service de covoiturage permettra aux chauffeurs des véhicules des participants de rejoindre leurs parkings (Château Le Tuquet ou Aire service A62).

Tous les renseignements sur cette Marche peuvent être consultés sur le site de LGPE http://lgpe.fr/spip.php?article155

N'hésitez pas, pour faciliter l'organisation de cette marche à vous faire connaître aux numéros de téléphone suivants:

05.56.20.38.94 ou 09.61.32.03.59 ou 05.56.62.99.57.

L'information graphique est aussi disponible sur le site ADIU http://www.adiu.fr/a/uploads/Affiches/MarcheSurLeTraceLGVLaBrede25Sept2011.pdf

 

Jean-Robert THOMAS   14 septembre 2011

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30 janvier 2011 7 30 /01 /janvier /2011 13:28

Notre volonté de défense des territoires de l'Arruan ne fléchit pas. Après avoir rencontré Alain ROUSSET, qui doit faire un courrier vers RFF pour obtenir la possibilité d'une étude d'alternative aux tracés LGV dans le fuseau retenu en septembre 2010, nous interpellons la Ministre de l'Ecologie, du développement durable, des transports et du logement.

Il nous semble que ce ministère est au coeur du système décisionnel pour le dossier GPSO. Il s'agit bien de transports (voies ferrées à grande vitesse), mais aussi d'écologie ( impact des GPSO sur les territoires naturels et viticoles) et de développement durable (maintien de l'agriculture et de la viticulture, persistance des milieux urbains...).

Nous sommes donc fondés à croire qu'une attention particulière sera donnée à notre courrier vers Nathalie Kosciusko-Morizet. Nous vous tiendrons au courant des suites que le ministère voudra bien donner à notre intervention.

Jean-Robert Thomas -30 janvier 2011

 

 

                                                                                  Saint Médard d’Eyrans le 14 janvier 2011

 

 

 

.à,

 

 

                                                          

Madame Nathalie KOSCIUSKO-MORIZET

            Ministre de l’Ecologie, du développement durable, des transports et du logement

            Grande Arche – Tour Pascal A&B – 92055 – La Défense CEDEX

 

 

 

 

 

 

Madame la Ministre,

 

 

 

Notre association s’est donné comme objectif général la défense de l’environnement sur le territoire de l’Arruan et plus particulièrement face aux projets d’infrastructures ferroviaires à grande vitesse regroupés sous le vocable de Grands Projets du Sud-ouest (GPSO).

Le territoire de l’Arruan regroupe au sud de Bordeaux les communes de Saint Médard d’Eyrans, Ayguemorte les Graves, Beautiran et Castres –Gironde. Ce sont prés de 8000 habitants répartis sur environ 3200 hectares qui profitent jusqu’à présent d’un environnement, sous pression de l’étalement urbain de l’agglomération bordelaise, mais qui maintient un équilibre naturel[1] par sa situation géographique où l’on trouve une zone Natura 2000[2], une ZNIEFF type 2[3], des ressources naturelles en eau potable[4] et un territoire viticole[5] incomparable.

Cet univers a toutefois été traversé au fil du temps par un réseau routier conséquent (R1113 Bordeaux-Toulouse puis autoroute A62) et une ligne ferroviaire Bordeaux-Sète. Il est dorénavant sous la menace d’une césure irrémédiable si les GPSO aboutissent à l’horizon 2020.

Les fuseaux[6] de 1000m retenus en septembre 2010 par votre prédécesseur, Jean-Louis BORLOO, seraient catastrophiques pour l’environnement naturel de notre territoire. Ils annihileraient aussi les efforts de plusieurs décennies de viticulteurs qui ont porté leurs vignobles à un degré de qualité qui est reconnu mondialement par le label AOC Graves et Pessac-Léognan et seraient vecteur d’une accélération du mitage urbanistique au sud de l’agglomération bordelaise.

Les tracés[7] mis en étude depuis novembre par RFF dans le fuseau retenu soutiennent nos craintes et viennent confirmer que l’atteinte à l’environnement sera doublée par la destruction de zones urbaines, notamment au nord du territoire sur les communes de Saint Médard d’Eyrans et Cadaujac. Pour ceux qui ne seraient pas directement concernés par les expropriations pour utilité publique qui devraient découler de l’Enquête d’Utilité Publique (EUP) et de la Déclaration d’Utilité Publique (DUP) le risque de dépréciation immobilière de leurs biens est patent. Malgré les allégations de RFF lors des études pratiquées en 2010 nous estimons qu’au regard des tracés envisagés ce sont des dizaines et des dizaines de familles qui seront soumises à l’expropriation obligatoire, ou à la migration  contrainte par la proximité des voies nouvelles (LGV).

La construction de la LGV, associée à l’ajout d’une à deux voies classiques accolées aux voies ferrées existantes dans le secteur urbain de Cadaujac et Saint Médard d’Eyrans, sera un nouveau mur de nuisances pour nos populations (travaux de BTP durant des années, bruit accru sur l’axe ferroviaire…).

Enfin une telle saignée viendrait remettre en question des aménagements publics financés par les collectivités municipales depuis des années  et modifierait profondément les perspectives d’aménagement inscrites dans leurs PLU (ZAC, plans de circulation associés aux modifications ou suppressions de passages à niveaux, infrastructures scolaires…).

Dés l’annonce des décisions de fuseaux par le Comité de Pilotage des GPSO (COPIL) en janvier 2010, et à la suite des études complémentaires menées par RFF entre janvier et mai 2010, nous avons alerté les institutionnels et les pouvoirs publics du risque majeur que représentent les GPSO pour les territoires de l’Arruan.

Nous contestons en particulier les conclusions de RFF quant au comparatif des options de fuseaux étudiés (Est-A62, proposition viticole, Ouest-A62). Malgré nos demandes conjointes (Syndicat des Vins de Graves et LGVEA) réitérées auprès de RFF nous n’avons pas pu obtenir à ce jour des explications argumentées concernant les critères économiques, sociaux et environnementaux qui ont conduit le COPIL des GPSO à retenir le fuseau « Est-A62 » le 31 mai 2010. Nous avons insisté à nouveau[8] lors de la réunion de concertation RFF-associations du 24 novembre dernier pour obtenir ces informations : le représentant RFF a laissé entendre qu’un bilan comportant toutes ces explications serait diffusé prochainement mais rien n’a été publié à ce jour.

Par ailleurs notre lettre ouverte[9] adressée en juillet 2010 au préfet d’Aquitaine, Dominique SCHMITT, avec copie au Secrétaire d’Etat aux Transports, Dominique BUSSEREAU et au Président de la République, n’a reçu une réponse[10] laconique qu’en octobre 2010.

Dominique BUSSEREAU, par une courte missive[11] du 29 juillet, nous informait qu’il demandait au directeur général des infrastructures de son ministère d’étudier notre requête et d’y donner suite : à ce jour nous n’avons obtenu aucune réponse de sa part.

Le préfet SCHMITT quant à lui nous répondait le 27 octobre que les fuseaux venaient d’être validés par le Ministre et que la concertation avec les populations relevait de RFF auquel il nous renvoyait. Or nous avons, malgré la réticence de RFF à intégrer les associations environnementales dans les groupes de travail de la concertation[12] sur les GPSO, poussé la porte de RFF et donné notre avis sur « l’inutilité publique » que représentent à nos yeux depuis les débats publics, et à ceux maintenant de nombreux élus locaux, chercheurs… les GPSO pour les territoires traversés, considérant que ceux-ci privilégient la métropolisation des villes comme Toulouse ou Bordeaux sans répondre aux problématiques de transport pour les autres agglomérations, moyennes ou petites, en Aquitaine. Nous préconisons pour notre part, en accord avec les principes rappelés dans le Grenelle de l’Environnement[13], de donner la priorité à l’aménagement et à la modernisation des voies existantes. Les récentes déclarations de personnes aussi qualifiées que Guillaume Pépy[14] (PDG de la SNCF) ou Hubert du Mesnil (PDG de RFF) montrent que la fuite en avant dans le tout LGV_TGV n’est peut être plus en adéquation avec les conditions socioéconomiques des années 2000.

Ces jours ci nous venons d’obtenir, après plusieurs sollicitations[15], une entrevue avec Alain ROUSSET, président de la région Aquitaine, député de notre circonscription et membre du COPIL, afin de l’alerter sur l’impact désastreux des GPSO en Arruan.

Il a été attentif à notre inquiétude, et à nos arguments en faveur d’une adaptation du projet en Arruan qui reprendrait, si malheureusement les études aboutissaient finalement à l’EUP, le principe d’une inscription des GPSO au plus prés des infrastructures existantes (autoroute A62), afin de limiter l’impact sur les milieux naturels et viticoles, les zones urbaines… Il doit en faire état ces jours-ci dans un courrier vers RFF.

Ce dernier se retranche à chacune de nos interventions derrière les décisions ministérielles pour rappeler sans cesse qu’il travaille maintenant à l’intégration de tracés dans le périmètre du fuseau retenu par J.L BORLOO et que d’éventuelles modifications ne pourraient venir que d’une décision du pouvoir politique.

Nous nous tournons donc vers vous pour que vos services examinent la situation critique qui découlerait de la poursuite des GPSO en Arruan. Nous sommes totalement disponibles pour une rencontre à votre convenance sur le terrain, ou au Ministère, afin d’apporter tous les éclairages sur les conséquences  environnementales, économiques et sociales qui résulteraient de telles infrastructures ferroviaires.

En souhaitant que cette missive retienne votre attention et que vous y donniez suite, je vous prie de trouver ici, Madame le Ministre, l’expression de mes meilleurs sentiments.

 

 

Pour LGVEA                         le Président

                                               Jean-Robert THOMAS

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Landes Graves Viticulture Environnement en Arruan (LGVEA)

2, avenue du 8 mai -33650 –Saint Médard d’Eyrans

Tél 09 61 32 03 59

Courriel lgv.environnement.arruan@gmail.com

Blog http://lgvea.over-blog.com



[1] Voir à ce sujet en PJ la Charte de Paysage éditée par la Communauté de Communes de Montesquieu.

[2] Site Natura 2000 FR7200688 –Bocage Humide de Cadaujac et Saint Médard d’Eyrans -    http://www.aquitaine.ecologie.gouv.fr/DREAL/ 

[4] Voir à ce sujet en PJ une lettre de la Communauté Urbaine de Bordeaux s’inquiétant d’une atteinte possible des sources, forages, captages d’eau potable situés sur le fuseau de 1000m des GPSO, ressources majeures pour l’alimentation en eau potable du grand Bordeaux. http://sd-2.archive-host.com/membres/up/8889538985686605/docs_gene/Lettre_CUB_vers_RFF_du_22_juillet_2010_sur_probleme_alimentation_eau_potable.doc

[5] Voir en PJ  la carte du vignoble des Graves regroupant les AOC Graves et Pessac Léognan (cf. http://www.vins-graves.com/?page=VinsGravesLayout )

[6] Voir en PJ la carte du fuseau approuvé par le ministre le 27/09/2010 (cf. http://www.gpso.fr/Carte_fuseau_AM_sept10_D33_4.pdf )

[7] Voir les tracés étudiés par RFF sur le territoire de l’Arruan (cf. http://www.gpso.fr/carte_hypotheses_traces_CDC_Montesquieu.pdf )

[8] Voir en PJ l’argumentaire présenté par LGVEA lors de la rencontre LGVEA-RFF du 24 nombre 2010 http://sd-2.archive-host.com/membres/up/8889538985686605/liaison_LGVEA_-RFF/Argumentaire_pour_rencontre_LGVEA_-RFF_du_24_nov_2010.doc

[12] Depuis le début de la concertation sur les GPSO en 2010 RFF organise les groupes de travail en limitant la participation aux institutionnels et aux quelques associations agrées. LGVEA avait d’ailleurs finalement obtenu à mi 2010 d’être intégrée dans tous les groupes de travail ayant à traiter des problématiques impactant les habitants de l’Arruan. Hélas cette promesse du responsable des GPSO (voir en PJ) n’a été officiellement tenue que pour une seule réunion le 24 novembre 2010. Nous avons du « mettre le pied dans la porte » pour assister aux réunions des 8 et 15 novembre 2010 portant pourtant sur l’environnement, les infrastructures et réseaux, les enjeux fonciers et patrimoniaux, toutes questions fondamentales pour la vie quotidienne des habitants de l’Arruan !

[13] Loi n° 2009-967 du 3 août 2009 de programmation relative à la mise en œuvre du Grenelle de l’Environnement, article 1 : « Pour les décisions publiques susceptibles d'avoir une incidence significative sur l'environnement, les procédures de décision seront révisées pour privilégier les solutions respectueuses de l'environnement, en apportant la preuve qu'une décision alternative plus favorable à l'environnement est impossible à un coût raisonnable.
Les politiques publiques doivent promouvoir un développement durable. A cet effet, elles concilient la protection et la mise en valeur de l'environnement, le développement économique et le progrès social
. »

[14] Guillaume Pépy reconnaissait récemment  « qu'il vaut mieux faire une ligne à grande vitesse de moins et avoir un bon renouvellement du réseau existant ! » (cf. http://www.lejpb.com/paperezkoa/20110112/242542/fr/RFF-tire-le-signal-dalarme-pour-eviter-deraillement-annonce )

 

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  • lgvea.over-blog.com
  • Association environnementale pour la défense des territoires en Arruan.

LGVEA en réunions publiques

Notre association s'est fixé dans ses objectifs d'être source d'information et de réflexion sur les problèmes environnementaux en général, et sur le projet de LGV en particulier, dans nos territoires.

A cet effet il nous semble important de mettre à votre disposition les présentations publiques que nous sommes amenés à faire lors de réunions publiques. Ainsi nous débutons cette rubrique en proposant la consultation de la présentation faite le 8 juillet à Saint Médard d'Eyrans à l'occasion de l'Assemblée Constituante de notre association.

Bon visionnage. J.R . Thomas

 

Cliquer ici:

 http://sd-2.archive-host.com/membres/up/8889538985686605/reunionspubliques/Module_presentation_AG_constituante_V2.ppt

 

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Vous pouvez prendre connaissance de nos statuts en cliquant sur le lien suivant

http://sd-2.archive-host.com/membres/up/8889538985686605/Docs_LGVEA/STATUTS_de_LGVEA-_projet_assemblee_constituante.doc.

 

Vous pouvez adhérer à notre association en complétant le formulaire ci joint. Cliquer ici http://sd-2.archive-host.com/membres/up/8889538985686605/Docs_LGVEA/BULLETIN_ADHESION.doc.

Merci de renvoyer formulaire complété et chèque libellé au profit de L.G.V.E.A à l'adresse du siège social: 2, avenue du 8 mai -33650 - Saint Médard d'Eyrans.

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