Le 25 octobre 2010 nous avions écrit(http://sd-2.archive-host.com/membres/up/8889538985686605/docs_gene/LGVEA_-lettre_a_Rousset_oct_2010_mix.doc) à notre Président de la Région Aquitaine, et député de la 7ème circonscription, Alain ROUSSET.
Dans ce courrier nous exposions les fondements de notre association à savoir notre refus des LGV, infrastructures qui ne possèdent pas à notre sens le caractère « d’utilité publique » et notre volonté d’être défenseur des habitants de l’Arruan si toutefois les études des GPSO allaient jusqu’à l’enquête d’utilité publique.
Notre député a finalement été sensible à notre souhait de rencontre pour évoquer ces problèmes et une entrevue a eu lieu le 6 janvier 2011 entre une délégation du CA de LGVEA et Alain ROUSSET.
A cette occasion nous lui avons remis un dossier (http://sd-2.archive-host.com/membres/up/8889538985686605/docs_gene/Rencontre_Alain_ROUSSET-6_janvier_2011.doc) présentant nos arguments d’une part contre les GPSO et pour la modernisation des voies existantes, et d’autre part pour la minimisation des impacts sur l’Arruan si toutefois on aboutissait à une enquête d’utilité publique à la fin des études RFF.
L’entrevue fut « courtoise » et nous avons pu débattre sur les principaux points de litige des GPSO en Arruan.
Si Alain ROUSSET persiste dans sa « croyance » dans une modernité incontournable qu’il associe aux LGV, il a été attentif aux assertions que nous n’avons pas manqué de formuler sur les coûts de tels équipements, leur tendance à renforcer la métropolisation au détriment des moyennes agglomérations, l’impact sur le bâti et les ressources naturelles… Nous avons insisté aussi sur la réserve qui transparaît de plus en plus au sein des élus dans les instances sollicitées pour le financement de la LGV SEA Tours-Bordeaux (Conseils Généraux, Conseils d’agglomérations comme la CUB, Région Poitou-Charentes…) et leur volonté d’être mieux éclairés sur les enjeux réels de telles infrastructures avant de s’engager pour leur financement.
Au final nous n’avons toutefois pas eu le sentiment qu’il serait prêt personnellement à se désengager à présent des projets de LGV.
Le temps fera peut être son œuvre quand de nombreux élus devant voter les crédits de la LGV verront leurs ressources limitées tout à la fois par la crise et l’Etat et qu’ils devront bientôt trouver, dans nos impôts, des milliards d’euros pour les futurs GPSO.
La deuxième partie de l’entretien a porté plus directement sur l’impact des aménagements voie classique et LGV sur le territoire de l’Arruan.
La description des aménagements pour la troisième voie classique entre Bordeaux et Saint Médard d’Eyrans, les compléments en termes de quatrième voie classique dans les haltes SNCF (Cadaujac et Saint Médard en particulier), le déplacement de la voie actuelle et son raccordement aux LGV entre Saint Médard d’Eyrans et Ayguemorte-Les Graves, le morcellement des territoires viticoles, l’atteinte aux zones Natura 2000 et humides, le risque sur les réserves d’eau potables…ont été autant de points marquants dans l’analyse que notre député avait des travaux envisagés sur les territoires de sa circonscription.
Au terme de notre entretien il a convenu que les fuseaux/tracés proposés par RFF n’étaient peut être pas les plus pertinents en Arruan et qu’il avait été lors du débat public de 2006 pour l’utilisation des saignées existantes (exemple autoroute A62) quand celles-ci pouvaient accueillir au plus prés les LGV.
Nous avons à cette occasion rappelé à Alain ROUSSET que les études complémentaires menées par RFF entre janvier et mai 2010, à la demande du Préfet, n’avaient été conclues que par un tableau succinct où les options de fuseaux, tant celui proposé par le milieu viticole des Graves que celui qui s’approchait de la A62, étaient écartés sur des critères sans argumentaire[1] détaillé quant aux facteurs coûts, impact sur le bâti, sur l’environnement, les infrastructures existantes…
De plus nous lui avons fait part, et il semblait en être informé, des interventions politiques de certains élus qui avaient pu influencer à leur avantage le choix de fuseaux en Arruan comme d'autres dans les Landes.
Ces éléments semblent avoir touché notre député qui a demandé à son attaché parlementaire de préparer une lettre pour RFF dans laquelle il devrait demander que des fuseaux au plus près des saignées existantes soient réexaminés.
Nous sommes bien conscients que ces mesures d’aménagement de fuseaux ne sont pas la REPONSE à la problématique des LGV qui restent pour nous des infrastructures de transports qui ne répondent pas aux besoins de la majorité des habitants de l’Aquitaine et de l’Arruan en particulier. C’est plus par la modernisation des voies existantes, l’aménagement des trafics de TER et de trains classiques suffisamment cadencés et peu onéreux… que repose l’adéquation des transports ferrés aux besoins de proximité pour le maximum d’utilisateurs.
Il reste néanmoins que, dans l’objectif d’une gestion minimum des risques pour l’Arruan des fuseaux/tracés proposés à ce jour par RFF sur nos territoires, nous attendons que l’intervention de notre député puisse contraindre RFF à revoir son étude.
Nous ne manquerons pas de vous tenir au courant de l’avancée de l’intervention d’Alain ROUSSET auprès de RFF dans les prochaines semaines.
Jean-Robert Thomas – 8 janvier 2011.
[1] Rappelons que RFF, lors de la réunion du groupe de travail sur les GPSO du 23 novembre 2010, a promis qu’un rapport complet des travaux de concertation serait édité prochainement (quand ?) et qu’il répondrait à ces questions.