Le lundi 11 octobre 2010 avait été choisi par LGVEA pour marquer de façon solennelle notre opposition aux projets de LGV, et plus particulièrement au
passage des GPSO sur les territoires de l’Arruan.
Nous avions choisi cette date de manifestation dés que nous avions su, très tardivement malheureusement pour pouvoir mobiliser tous
nos adhérents un lundi ouvré, que le Président de la Région Aquitaine, Alain Rousset, organisait la Conférence des Exécutifs à l’Hôtel de Région.
Cette conférence rassemblait les présidents des Conseils Généraux des Landes, de la Gironde, du Lot et Garonne, de la Dordogne et des
Pyrénées Atlantiques ainsi que les élus des principales villes et les présidents d’Agglomérations de la Région. Tous avaient en commun d’être partie prenante dans la participation financière
demandée aux collectivités territoriales pour les projets de LGV (SEA et GPSO) et il était certainement urgent pour le président de la Région de s’assurer de leur engagement pour les
centaines de millions d’euros qui vont être engloutis sur l’autel de la Grande Vitesse.
A l’issue de cette conférence, dans un communiqué de presse du 11 octobre, la Région indique : « En premier lieu, le défi de l’accessibilité est porté à tous les niveaux, chacun dans ses compétences et même
au-delà puisque la Région, les cinq départements et les agglomérations d’Aquitaine sont sollicitées pour financer la construction de la ligne à grande vitesse Paris-Bordeaux-Espagne et
Bordeaux-Toulouse, ainsi que les études de la desserte du Béarn et de la Bigorre. L’impact de ces infrastructures majeures sera décisif pour la création d’emplois, le dynamisme et le rayonnement
de l’Aquitaine. Il n’en demeure pas moins que les sommes colossales en jeu contraignent largement les
budgets des collectivités ».
Nous étions donc présents dans le hall de l’Hôtel de Région le 11 octobre à midi pour afficher notre opposition aux LGV.
A cette occasion nous avions préalablement diffusé un communiqué de presse reprenant notre argumentaire vers les élus territoriaux
sollicités pour le financement des projets de LGV.
Pour lire ce communiqué cliquer ici : http://sd-2.archive-host.com/membres/up/8889538985686605/docs_gene/Communique_de_presse_11_octobre_2010.doc
Notre arrivée à l’Hôtel de Région n’est pas passée inaperçue puisque au bout de quelques minutes nous étions rejoins par Messieurs
UTHURRY et VERSCHAVE, respectivement 1er vice-président en charge des transports et directeur de cabinet d’Alain Rousset et Madame LEICIAGUECAHAR élue d’Europe Ecologie, en présence de
la presse et des médias (voir photos).
Après la remise du communiqué de presse nous avons réitéré notre refus des LGV et notre souhait de voir les financements des
collectivités territoriales affectés aux améliorations et reconditionnements des voies ferrées actuelles pour la circulation des TGV, TER et trains de fret. Nous avons insisté sur l’absence de
véritable concertation entre les habitants d’une part et les grands élus, RFF, représentants de l’Etat… d’autre part, preuve que nous sommes en face d’un déni de démocratie et d’un refus
d’application des textes (Charte de l’Environnement, Convention d’Aarhus, Charte de la Concertation Territoriale de RFF…) qui devraient permettre à chaque citoyen de « participer à l’élaboration des décisions publiques ayant une incidence sur l’environnement ». Nous
avons aussi rappelé que les GPSO allaient détruire habitations, cultures agricoles et viticoles, espaces naturels… sur l’ensemble de la région et plus particulièrement sur le territoire de
l’Arruan. Enfin nous avons contesté le caractère « d’utilité publique » accolé aux GPSO notant entre autre que des organismes comme la Cour des Comptes ou le Conseil Général de
l’Environnement et du Développement Durable (CGEDD) avaient en leur temps souligné les sous estimations quant aux coûts des LGV et la non tenue des retours sur investissements socioéconomiques
(voir par exemple les rapports LOTI sur LGV Atlantique ou Méditerranée).
Poursuivant notre journée d’action nous nous sommes rendus ensuite à la Préfecture de la Gironde pour interpeller le Préfet quant à
son absence de réponse à notre courrier du 13 juillet dernier.
Voir notre courrier ici : http://sd-2.archive-host.com/membres/up/8889538985686605/docs_gene/Lettre_ouverte_au_prefet_-_13_juillet_2010_avec_signatures.doc
En l’absence du Préfet nous avons été reçus par son directeur de cabinet Monsieur MAGE a qui nous avons remis copie
de ce courrier accompagné d’un mémorandum reprécisant notre argumentaire contre la LGV et notre demande d’une véritable concertation citoyenne.
Voir le texte du mémorandum ici : http://sd-2.archive-host.com/membres/up/8889538985686605/docs_gene/Memorandum_adresse_au_Prefet_de_la_Region_Aquitaine.doc
Le directeur de cabinet a écouté attentivement nos explications accompagnant les documents transmis et notre étonnement de n’avoir pas
eu de réponse à notre courrier depuis trois mois.
Il a laissé entendre que nous devrions obtenir une entrevue avec le préfet dans un délai raisonnable… A suivre.
J.R. Thomas 15 octobre 2010