Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
18 août 2010 3 18 /08 /août /2010 15:25

Dés 2005 le danger du projet de LGV pour nos territoires émanait des positions prises par les instances décisionnaires ou consultatives régionales. Dans ce cadre un courrier avait été adressé au président du Conseil Economique et Social Régional d'Aquitaine dont vous trouverez copie ci-dessous. (Jean-Robert Thomas)

Saint Médard d’Eyrans le 23/10/2005

 

 

 

Monsieur Jean-Robert THOMAS

2 Avenue du 8 Mai

33650-Saint Médard d’Eyrans

Téléphone 0556727257

Email jean_robert.thomas@tiscali.fr

 

 

 

 

                                                           A

 

Monsieur le Président du Conseil Economique et Social Régional d’Aquitaine

14, rue François De Sourdis

33077 Bordeaux Cedex

 

 


                                                          

 

 

 

 

 

 

 

 

Monsieur le Président,

 

 

 

Lors de votre réunion du 7 septembre 2005 vous donniez un avis concernant le projet de Ligne à Grande Vitesse (LGV)  Bordeaux –Toulouse.

Cet avis résultait d’une rencontre des trois commissions du CESR d’Aquitaine avec la Commission Particulière du Débat Public (CPDP) le 11 juillet 2005 concernant le projet de RFF d’implantation d’une LGV entre Bordeaux et Toulouse.

Si vous évoquiez dans votre avis que : « Contrairement aux perspectives offertes par le prolongement de la LGV-SEA, la construction d’une voie nouvelle entre Bordeaux et Toulouse ne présente qu’un intérêt limité pour l’acheminement du fret en dépit des capacités libérées… », vous rappeliez plus loin : «  c’est donc pour le trafic voyageurs que l’opportunité d’une ligne nouvelle apparaît ».

 

On peut s’interroger sur la pertinence de ce dernier avis car il n’est pas certain qu’une LGV présente un step significatif pour les communications ferroviaires de la majorité des habitants de la région sur le trajet Bordeaux Toulouse.

Tout juste peut on penser que, en dehors de lignes aériennes et routières existantes[1], quelques « privilégiés » appartenant au secteur aéronautique aquitain pourraient bénéficier du petit gain du LGV par rapport au trajet actuel.

Je ne puis que constater qu’il existe là une ambiguïté dans vos propos par rapport aux différents avis émis tant par les élus, représentants de collectivités locales, associations, citoyens d’Aquitaine ..  sur le projet de LGV Bordeaux Toulouse[2].

Il me semble que vous êtes en décalage avec l’immense majorité qui refuse le projet en sa totalité ( la LGV quelque soit son tracé nord, centre ou sud) quand vous écrivez aussi : « Plus largement, une relation en une heure entre les gares centrales de Bordeaux et de Toulouse, elles mêmes désormais connectées à un réseau urbain de transport en site propre (tramway/métro), facilitera les synergies entre les deux villes à l’échelle du grand sud-ouest, à l’image du pôle de compétitivité tout récemment constitué entre les deux régions…  les opportunités sont donc avérées, ce qui conduit le CESR d’Aquitaine à souhaiter la réalisation -dés que possible- de ce projet, mais en seconde priorité par rapport au prolongement vers l’Espagne de la LGV-SEA ».

Votre avis laisse donc le doute quant à la nocivité de la LGV Bordeaux Toulouse tant sur le plan écologique, économique et sociétal comme le montrent toutes les études menées par les défendeurs aquitains demandant l’arrêt du projet.

Quel peut être l’apport, pour les habitants concernés par ce projet, d’une LGV qui ne fait que réduire de quelques dizaines de minutes (qu’est ce que quelques dizaines de minutes dans la vie d’un homme…) un trajet actuel en comparaison du coût du projet ( 3,5 milliards d’euros pour la partie RFF seule), de ces compléments de budgets (qui va payer, les contribuables... ?) pour les aménagements routiers, l’alimentation électrique par lignes haute tension, les modifications de réseaux hydrauliques, la défense incendie.. ?

Que dire de plus des habitants qui réclament aujourd’hui la maintenance et la poursuite des lignes régionales ferroviaires existantes, seules lignes permettant qu’ils puissent voyager et/ou transporter du fret pour leurs occupations professionnelles ou privées actuelles, et qui verront  seulement « un trait bleu » filer à 300 km/heure devant leurs terres abandonnées ?

Et que dire aussi des dégâts que va occasionner la LGV sur le secteur agricole, vitivinicole, sylvicole, urbain… pour son emprise territoriale (minimum plusieurs dizaines de mètres sur plusieurs centaines de kilomètres) et ses nuisances acoustiques, environnementales… ?

 Les habitants des communes concernées sur l’axe Bordeaux Toulouse[3] l’ont bien compris puisque, malgré la mise en place tardive de la CPDP et des réunions publiques, ils ont clairement signifié leur refus du projet.

Je ne puis penser que le CESR soit à ce point aveuglé par RFF et la course à la vitesse sans se soucier de l’avenir des Aquitains.

Ces derniers, dont je fais partie, sauront se défendre et mettre toute leur énergie pour éviter un gâchis financier et économique pour notre belle région.

J’ose croire que les membres du CESR, toutes tendances politiques confondues, seront touchés par ces arguments que, je ne doute pas, vous aurez l’obligeance de leur transmettre.

Dans l’attente, veuillez recevoir, Monsieur le Président, l’assurance de ma haute considération et mes sentiments républicains.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Copies :

Conseil Municipal de Saint Médard d’Eyrans

Association Landes Environnement Attitude

Monsieur Jean Louis Carrère, premier vice président du Conseil Régional d’Aquitaine           



[1] Autoroutes du Sud de la France (ASF) déclare une augmentation de son trafic d’environ 1,5% par rapport au trimestre dernier et Aéroport de Bordeaux dessert régulièrement Toulouse pour une population d’environ 60% de cadres et professions libérales.

[2] Je vous conseille de vous reporter aux différents avis émis par ces instances notamment lors des réunions publiques organisées par la CPDP ainsi qu’à la délibération du Conseil Municipal de Saint Médard d’Eyrans prise ces jours derniers.

[3] L’impact commence dans Bordeaux même (abords de la gare saint Jean) puis Bègles, Villenave, Cadaujac, Saint Médard d’Eyrans, Aiguemortes, La Brède……. soit des milliers de personnes frappées d’expropriation et expatriées sur d’autres communes de la région.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation De L'association

  • lgvea.over-blog.com
  • Association environnementale pour la défense des territoires en Arruan.

LGVEA en réunions publiques

Notre association s'est fixé dans ses objectifs d'être source d'information et de réflexion sur les problèmes environnementaux en général, et sur le projet de LGV en particulier, dans nos territoires.

A cet effet il nous semble important de mettre à votre disposition les présentations publiques que nous sommes amenés à faire lors de réunions publiques. Ainsi nous débutons cette rubrique en proposant la consultation de la présentation faite le 8 juillet à Saint Médard d'Eyrans à l'occasion de l'Assemblée Constituante de notre association.

Bon visionnage. J.R . Thomas

 

Cliquer ici:

 http://sd-2.archive-host.com/membres/up/8889538985686605/reunionspubliques/Module_presentation_AG_constituante_V2.ppt

 

Recherche

Nos statuts - Adhésion

Vous pouvez prendre connaissance de nos statuts en cliquant sur le lien suivant

http://sd-2.archive-host.com/membres/up/8889538985686605/Docs_LGVEA/STATUTS_de_LGVEA-_projet_assemblee_constituante.doc.

 

Vous pouvez adhérer à notre association en complétant le formulaire ci joint. Cliquer ici http://sd-2.archive-host.com/membres/up/8889538985686605/Docs_LGVEA/BULLETIN_ADHESION.doc.

Merci de renvoyer formulaire complété et chèque libellé au profit de L.G.V.E.A à l'adresse du siège social: 2, avenue du 8 mai -33650 - Saint Médard d'Eyrans.

Important: donner si possible une adresse email pour recevoir régulièrement  les nouvelles et informations de LGVEA.

 

Catégories