Le Conseil de Bordeaux-Métropole, réuni le 25-11-2021 sous la présidence d’A. Anziani, a acté son accord pour le protocole de financement du GPSO (LGV Bordeaux-Toulouse + AFSB et AFNT ainsi que pour la branche LGV Sud-Gironde-Dax).
Au total Bordeaux Métropole s’engage pour 354 millions d’euros qui iront abonder les autres participations des collectivités territoriales sous la houlette du préfet E. Guyot.
Ce vote (62 pour, 38 contre) engage la responsabilité des élus favorables pour des décennies.
En effet la société de projet ou EPL dépendante de la loi LOM de 2019 devrait être constituée par ordonnance avant le 24 avril 2022. Elle aura en charge la gestion du dossier pour le lancement du GPSO et du financement à près de 14 milliards d’euros de ce dernier via la participation de l’Etat, des collectivités territoriales, et, plus hypothétiquement de l’Europe.
La décision de Bordeaux Métropole ne s’est pas faite sans combats entre ses élus.
C’est ce que rapporte Nicolas Gosselin journaliste au Républicain dans son article du jeudi 2 décembre 2021.
Sous la houlette de P. Hurmic, maire de Bordeaux et partisan d’EELV, la fronde a été déclarée très tôt contre A. Anziani. Ce dernier a dû utiliser toute sa panoplie politique pour, peu d’ heures avant le vote, débaucher quelques élus du groupe d’opposition de P. Bobet qui se sont ralliés à lui en contre partie d’une entrée au bureau de Bordeaux-Métropole.
La manœuvre était habile et un nouvel exemple « d’arrangements politiques » rebat les cartes au sein du Conseil Métropolitain.
Toutefois l’opposition au GPSO tient bon au sein du Conseil qui a bénéficié des votes contre de la part de P. Hurmic, C. Rossignol-Puech, P. Poutou… et quelques autres comme Nathalie Delattre qui, malgré son appartenance au groupe de P. Bobet, n’a pas renié ses convictions et maintenu son opposition à un projet inique et destructeur.
Elle déclare courageusement : « Ce projet est un non-sens. Je ne suis pas contre la grande vitesse mais il manque un axe structurant en France, c’est Paris-Limoges-Toulouse. On est en train de créer un grand désert ferroviaire au centre de la France. Nous nous trompons de combat ».
S’il faut prendre soin de préciser ce qu’est « la grande vitesse ferroviaire » il faut certainement écarter les TGV à 320 km/h et plus pour retenir, avec l’Europe, que la grande vitesse débute à 200 km/h et que nos propositions pour un réaménagement des voies actuelles ,qui supporteraient la circulation de rames à 200-250 km/h, n’est en rien utopique.
Nous ne manquerons pas de relancer partout auprès des élus et des ministères cette alternative au GPSO.