Figure 1 Source https://www.tourmag.com/Reports-remboursements-credits-la-bombe-a-retardement-de-la-reprise_a102976.html
L’annonce de Pierre Hurmic, maire de Bordeaux et vice-président de Bordeaux-Métropole le 28 octobre 2021 a fait l’effet d’une bombe dans le milieu politique Aquitain.
Annoncer qu’il « est urgent d’arrêter ce projet insensé » en parlant du projet de lignes à grande vitesse regroupé sous le terme de GPSO représente aussi un coup de grisou au sein de Bordeaux-Métropole.
Son président, Alain Anziani, n’a pas manqué de railler son vice-président écologiste dès le lendemain dans plusieurs médias dont Capital dès le 29/10 :
"Les écologistes ne veulent pas l’avion. Maintenant ils ne veulent pas de train. Qu’est-ce qu’ils veulent ? De la voiture ? Est-ce que c’est ça le rêve d’un écologiste ? Plus de voitures et du fret sur des camions plutôt que sur des trains ?"
Si l’énervement d’Alain Anziani est bien perceptible, il est rejoint par les critiques acerbes des président et présidente de régions de Nouvelle-Aquitaine et d’Occitanie.
Le premier attaque sur France 3 le 29/10 par cette diatribe :
« Est-ce qu'on peut à la fois être contre la voiture, contre les camions, contre l'avion et contre le train? Il y a quelque chose que je ne comprends pas chez les écologistes.. »
Carole Delga n’est pas en reste pour dézinguer Hurmic au micro de France Info :
« C’est facile, quand on est maire de Bordeaux, qu’on est à deux heures de Paris, d’expliquer aux autres qu’ils n’ont pas besoin d’être proches de Paris. Il y a une vraie injustice, une vraie inégalité territoriale »
Figure 2Source https://www.liberation.fr/politique/lgv-sud-ouest-une-nouvelle-bataille-du-rail-samorce-entre-elus-socialistes-et-ecologistes-20211102_443AW2YWIFAPTED7W2RFWLOVSQ/
Oui mais voilà ce flot de bile répandu sur un élu écologiste ne peut masquer les contre-vérités employées par A. Rousset et C. Delga pour forcer les collectivités territoriales à financer, avec l’argent du contribuable, les quelques 4,1 milliards d’euros annoncés à ce jour qui doivent s’adosser aux 4,1 milliards d’euros promis par le gouvernement par la voix de J. Castex.
Nous ne reviendrons pas sur les « arrangements » avec la loi qui devraient permettre au premier ministre et aux dirigeants des grandes régions et métropoles d’entraîner les élus territoriaux dans un « jeu financier » à 10, voire 14 milliards d’euros (voir à ce sujet l’article posté récemment sur notre blog).
Cela conduirait le contribuable français, et sa descendance, à se soumettre à l’imposition de nombreuses nouvelles taxes pour les quarante années à venir.
Les thuriféraires du GPSO, reprenant leur litanie évoquée depuis bientôt 20 ans, viennent encore argumenter sans vergogne avec des concepts dépassés et des affirmations erronées.
On pourra avantageusement se référer à l’excellent dossier publié par le CADE à ce sujet qui démonte point par point ces dernières, notamment sur l’axe LGV Bordeaux-Dax- frontière espagnole (voir les fiches argumentaires qu’il publie sur son site).
Tout comme le CADE pour Bordeaux-Espagne nous avons toujours soutenu que la LGV Bordeaux-Toulouse peut être annulée au profit d’une alternative consistant à la rénovation et la modernisation de la ligne ferroviaire actuelle pour un coût bien moindre.
Nous sommes donc, avec des milliers d’autres, rassérénés aujourd’hui d’entendre Pierre Hurmic prôner une telle alternative.
Des citoyens, des élus locaux, des syndicats, des associations… entendent se prévaloir de cette initiative en signant l’appel que P. Hurmic lance sur la plateforme https://www.alternativelgv.fr/
Nous souscrivons à cet appel et nous vous invitons à nous rejoindre en le signant à votre tour.
Nous ne pouvons nous résoudre à subir le dictat de quelques grands élus qui, sous le label légaliste, bafouent la légitimité des dizaines de milliers de citoyens qui ont refusé le GPSO depuis les débats publics de 2005-2006.
Engagez-vous ! (Stéphane Hessel)
Pour le Conseil d’Administration de LGVEA
Jean-Robert Thomas