L’article de Laurie Bosdecher (Sud-Ouest 9 mai 2016) vient rappeler la lente mais insidieuse prédation des zones Natura 2000 par la rurbanisation.
L’exemple du projet de Plabo-Vizzion sur le domaine de la Plantation (ou domaine Geneste) situé sur la commune de Villenave d’Ornon prouve bien que les bulldozers ignorent la nature, sa faune, sa flore.
Faut-il rappeler que dans ce cas précis le projet s’étendant sur 167 hectares aux portes de Bordeaux regroupe hôtel, commerces, habitat autour d’un golf 18 trous !
Alors que la Métropole bordelaise affiche un objectif de création de 55000 hectares pour la nature elle autorise la prédation de terres naturelles et agricoles dépendant d’une zone Natura 2000 (FR7200688).
Elle va jusqu’à proclamer son attachement à la préservation des zones humides incluses dans l’agglomération comme on peut le lire dans une étude mandatée par Bordeaux Métropole :
« Les zones humides représentent des espaces à forts enjeux écologique, économique et social ; il est donc essentiel d’intégrer leur protection au cœur de l’organisation des territoires, y compris en ville, et d’en développer une juste appropriation par les citoyens, dans un objectif de développement durable.»
Mais ces belles paroles occultent les visées urbanistiques des promoteurs et le laisser faire des élus.
Jusqu’où ira la prédation urbanistique au sud de la Métropole, et au-delà, vers le sud Gironde ?
Béton et nature ne font pas toujours bon ménage…
Pour LGVEA Jean-Robert Thomas