Si quelques uns d’entre vous doutiez encore de l’impact environnemental désastreux d’une LGV il est loisible de se faire une opinion en visionnant un film sur Youtube commandité par le concessionnaire de la LGV Tours-Bordeaux filiale de VINCI, LISEA.
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![LGV SEA - Embarquez pour le survol du chantier en full HD [1080p] !](https://image.over-blog.com/RuOaUxn6KxTZqHoN1vHplHytWdo=/170x170/smart/filters:no_upscale()/http%3A%2F%2Fi.ytimg.com%2Fvi%2FsgL4Ttq5IJM%2Fhqdefault.jpg)
LGV SEA - Embarquez pour le survol du chantier en full HD [1080p] !
Découvrez le travail des équipes comme si vous y étiez avec ce clip du survol du chantier de la LGV SEA Tours-Bordeaux effectué en novembre dernier ! Toute l'information et l'actualité du proj...
Le massacre des territoires
L’après Tours-Bordeaux c’est bien sûr pour les tenants du tout LGV/TGV la prolongation du corridor SEA avec le GPSO et ses LGV Bordeaux-Toulouse et Bordeaux-Dax.
Mais pour cela, au-delà des conditions administratives qui ne sont pas encore à ce jour achevées (DUP, APD, expropriations…) et qui devront affronter des recours juridiques nombreux et argumentés, l’épine dorsale de ce projet reste son financement hypothétique.
Après l’imbroglio politico-financier qui pénalise fortement aujourd’hui l’achèvement de la LGV Tours-Bordeaux, le tour de table financier pour le lancement du GPSO risque bien de tourner au cauchemar pour ses promoteurs englués dans un dogmatisme obsolète.
Pour illustrer les affres qui s’ouvrent à eux ces temps-ci reprenons les déclarations d’Alain Rousset sur ce dossier explosif.
Tel un Tartarin qui aurait tué une opposition dispersée et hétéroclite il pavoisait à l’issue des résultats des dernières élections régionales.
Par un accord que l’on pourrait qualifier « d’accord de Canossa » EELV s’affichait auprès d’un Rousset triomphant. On s’était entendu : pour quelques sièges, et sur la promesse que la Région ne financerait pas (plus) les LGV, les Verts entraient dans la majorité de la nouvelle grande région ALPC.
On avait beau lire dans Sud-Ouest (9/12/2015), « Une concertation citoyenne qui faisait partie des incontournables verts dans la négociation, l'autre étant l'abandon d'un financement régional pour la LGV. "Ce sujet avait été déminé à l'avance entre nous et Alain Rousset, précise Françoise Coutant, il n'a donc pas duré très longtemps dans la négociation." Alain rousset s'engage donc à ne pas verser un euro de la région dans le financement du prolongement de la LGV vers le sud mais continue de se battre pour ce chantier, à condition de trouver des financements extérieurs. », on sentait l’entourloupe chez un président de région plus déterminé que jamais à promouvoir son « mythe moderniste », le GPSO.
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Régionales en Aquitaine : les écologistes n'ont pas l'intention " d'être des plantes vertes"
Avant le meeting qu'elle tient avec Alain Rousset, ce mercredi soir au Fémina de Bordeaux, Françoise Coutant, chef de file d'Europe-Ecologie/Les Verts pour la grande région, a tenu dans l'après...
Un accord entre la carpe et le lapin
Si l’annonce jésuite du non financement du GPSO par la région ne peut lui coûter beaucoup (la loi NOTRe et l’abandon de la clause de compétence générale obligent), Alain Rousset doit aujourd’hui se tourner vers des financeurs autres que les collectivités territoriales qu’il avait « rançonnées » pour la LGV Tours-Bordeaux.
On se souvient qu’il était à la manœuvre avec son complice Bussereau pour faire signer à 58 collectivités une convention de financement pour cette LGV avec une promesse de réalisation du GPSO ensuite.
Hélas ce mirage se dissipe depuis que LISEA envisage un tarissement des financements bancaires pour Tours-Bordeaux au vu des réticences de SNCF (non signataire de la convention de financement de 2011 puisque signée alors par RFF) pour s’engager dans des dessertes TGV > 13/j qui plomberaient son compte d’exploitation.
En effet, alors que LISEA visait jusqu’à 30 dessertes TGV /j entre Paris et Bordeaux, SNCF prévoit qu’au-delà de 15 à 20 dessertes/j son compte d’exploitation, grevé par les péages dus à LISEA à chaque circulation de rame TGV, pourrait être déficitaire de 150 à 200 millions d’euros/an.
Le gouvernement a tranché récemment pour 16,5 dessertes TGV/j mais le combat fait toujours rage en coulisses entre l’exploitant SNCF et LISEA.
Alain Rousset repart donc le 27 janvier dernier à l’assaut de l’Europe pour amadouer la commissaire européenne chargée des transports au sein de la commission Junker, Violeta Bulc.
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LGV : Priorité vers l'Espagne pour Alain Rousset
Alain Rousset va rencontrer, mercredi 27 janvier, à Bruxelles, la commissaire européenne chargée des transports au sein de la commission Junker, Violeta Bulc. Il sera accompagné de son vice-pr...
Rousset fait la manche à l'Europe
Mais la tentative de séduction montre très vite ses limites.
Comme nous le répétons dans nos articles depuis longtemps l’Europe ne peut déverser des milliards et des milliards d’euros pour un projet, le GPSO, qui ne comporte même plus aujourd’hui dans sa phase 1 présentée à l’EUP, la branche Dax-frontière espagnole qui fait partie des axes prioritaires européens (TEN-T).
Aussi c’est un peu contrit qu’il revient de Bruxelles après que la commissaire européenne lui a suggéré de s’adresser au privé (les PPP) !
On peut lire dans les colonnes du Sud-Ouest du 30 janvier 2016 un entrefilet intitulé « Plutôt pas pour » dont nous reproduisons ci-après l’intégralité :
« Au cours de ces mêmes vœux à la presse régionale, Alain Rousset a confié revenir « pas très satisfait » de son déplacement à Bruxelles où il a plaidé auprès de la commissaire européenne aux Transports la participation de la Commission au financement du prolongement de la LGV de Bordeaux vers le Pays basque espagnol. La commissaire lui a en effet conseillé de recourir à un partenariat public-privé. Vu ce qui se passe pour la ligne Tours-Bordeaux, Alain Rousset préfère prendre rendez-vous avec Jean Claude Juncker ! »
Nous reviendrons prochainement sur ce nouveau mirage financier d’Alain Rousset, le plan Juncker, dans lequel il espère trouver de la galette….
Pour LGVEA le 3 février 2016 Le Président Jean-Robert Thomas